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Première réunion publique de concertation sur la réforme des rythmes scolaires

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Mardi soir, à l'invitation de Mme le maire, de nombreux citoyens, enseignants, directeurs d’écoles, parents d’élèves, membres du réseau associatif sportif et culturel, agents et élus de la ville ont débattu sur l’application de la réforme des rythmes scolaires.

Ce conseil local de l’éducation est la seconde étape de la concertation. Elle a débuté en mai par la réalisation d’un questionnaire adressé aux parents d’élèves, les interrogeant sur leur préférence entre divers scénarii de rythmes scolaires. Elle se poursuivra dans le courant du mois par des rencontres avec les divers acteurs locaux concernés par la réforme.

Cette soirée a été l’occasion de confronter différents points de vue sur les enjeux de cette réforme et les problématiques qu’elle soulève.

C’est Valérie Moncourtois, maire-adjointe, qui s’est exprimée pour le groupe et dont voici l’intervention:

« Je remercie tout d’abord Mme le maire pour la tenue de ce temps d’échange avec tous. Ce décret ne fait pas consensus, d’autant qu’il n’a fait l’objet ni d’une véritable concertation, ni de débats, ni de vote au parlement.

Nous, élus communistes partenaires et citoyens, considérons qu’elle remet en cause l’égalité républicaine. C’est pourquoi nous la combattons.

Le gouvernement Sarkozy, qui s’est méthodiquement appliqué à démolir notre système scolaire, a provoqué beaucoup de dégâts.

Les attentes étaient et sont toujours donc très pressantes en matière d’éducation vis-à-vis de ce nouveau gouvernement :

·   En premier lieu, engager une lutte contre l’échec scolaire, ce qui impliquerait au minimum de rétablir les RASED et de surtout de diminuer les effectifs par classe. Cela n’a pas été fait.

·       Retravailler le contenu et la pédagogie des programmes pour valoriser les enfants, leur donner un accès large et ouvert à la connaissance et faire la promotion d’une culture critique commune en incluant dans les temps scolaires des plages plus importantes pour des activités sportives et artistiques. Or, comme l’a très bien expliqué et le craint M. Alexandre Krief directeur du théâtre Romain Rolland, les rythmes scolaires risquent au contraire de les réduire. Pourtant, notre ville a toujours été un partenaire actif, en ouvrant le plus possible vers des structures comme le théâtre ou la médiathèque pour l’enrichissement des enfants.

·   Augmenter également le nombre de professeurs, car il y a pas assez d’effectifs par rapport aux besoins. Le gouvernement prévoit la création de 60 000 postes, alors que la droite en a supprimé 80 000 en 10 ans et que les besoins ont augmenté ! À Villejuif des fermetures de classes sont prévues alors même que la population croît. Nous avons été contraints de nous battre contre l’académie simplement pour que l’Éducation Nationale remplace les postes de direction laissés vacants, comme ça a été le cas à l’école Robert Lebon grâce à la mobilisation des parents et des enseignants.

·    Il y a aussi l’urgente nécessité d’augmenter la rémunération des profs, qui est parmi les plus basses d’Europe.

Le gouvernement change les rythmes scolaires mais n’affecte pas les moyens nécessaires pour que cette réforme soit réussie !

Au contraire, et malgré toutes les oppositions, il persiste à appliquer les mesures d’austérité de la règle d’or budgétaire, soi-disant imposée par l’Europe : 4.5 milliards d’euros d’économies sont prévues dans le budget de dotation des collectivités !

Et en même temps, l’Éducation Nationale se déleste d’une partie de ses obligations sur les communes avec cette réforme, puisque la mise en place des activités périscolaires sera à notre charge.

Elle bouleverse également l’organisation des villes et leur offre associative et culturelle déjà existante.

Nous craignons fort que cet éclatement territorial de l’Éducation Nationale n’aggrave encore les inégalités scolaires en fonction des moyens financiers des communes !

Comment allons-nous la financer? Car c’est une question importante.

Faire payer directement les usagers ? Nous considérons que l’école doit rester gratuite et la même pour tous. Le principe d’universalité, qui fonde l’école républicaine, doit être sauvegardé. Pour nous, c’est une condition sinequanone à l’application de cette réforme !

Sinon, nous courons le risque que certains enfants n’y participent pas, renforçant ainsi des inégalités - déjà existantes entre les enfants - que nous souhaitons tant combattre.

Pour entrer dans le vif du sujet, nous devrons traiter prioritairement la question des activités périscolaires. Je crois que nous sommes nombreux à nous interroger sur l’intérêt de ces activités de 45 minutes (scénario 1 ou 2), alors que prévoir plutôt des activités de 1h30 laisserait davantage de marge pour en faire un véritable temps pédagogique.

La question du coût du repas supplémentaire, le mercredi midi à la cantine demandé par beaucoup de famille, doit aussi faire l’objet d’une réflexion.

Voilà pourquoi le maire et son équipe ont souhaité vous interroger avec le questionnaire dans un premier temps, puis vous réunir et lancer un débat sur cette base.

Il s’agit de construire ensemble l’avenir de nos enfants, le nôtre également,avec en tête les véritables enjeux économiques et sociaux.

Avancer conjointement pour qu’aucun enfant ni aucune école ne soit lésé.

Les acteurs associatifs qui vont nous accompagner, la communauté éducative, les parents d’élèves et les agents de la ville, bref tous ceux qui seront concernés par cette réorganisation, doivent y participer.

C’est notre seule garantie que l’intérêt général des enfants, qui a toujours été notre priorité, soit préservé.

Les élus du groupe communistes partenaires et citoyens prendront évidemment toute leur part dans cette construction collective.

Mais nous continuerons parallèlement à être très vigilants sur les orientations éducatives et budgétaires du gouvernement.

Notre groupe à l’Assemblée et au Sénat a réussi à arracher quelques améliorations sur le projet de loi de refondation de l’école. Le report de l’application de la réforme, voté par notre conseil municipal, à 2014 va nous permettre de continuer à participer aux mobilisations et revendiquer une autre orientation pour l’école.»

  



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